Fort des succès dans le secteur numérique, les autorités en attendent beaucoup sur le plan économique.
D’après le ministère camerounais des postes et télécommunications, le plan stratégique Cameroun numérique à l’horizon 2020 devrait porter la contribution annuelle moyenne du secteur à 300 milliards de francs
Les autorités estiment même que le secteur peut aider significativement à améliorer les recettes du pays. Selon le ministère camerounais des postes et télécommunications, c’est une vision qui a prévalu à l’élaboration du Plan stratégie Cameroun numérique à l’horizon 2020. Ainsi, confie le département du gouvernement dans un communiqué rendu public ce vendredi, le plan vise à porter la contribution annuelle moyenne du secteur numérique au titre d’impôts et taxes à 300 milliards de francs CFA contre 136 milliards de francs CFA actuellement. Le ministère explique que cette amélioration de la contribution du secteur numérique est à imputer au « boom » que le secteur des télécommunications de manière générale a connu. C’est également en lien avec le « dynamisme » que connait le secteur de la téléphonie mobile.
L’augmentation attendue dans le secteur numérique ne devrait pas se voir qu’au niveau de la contribution aux recettes de l’Etat. D’après les sources gouvernementales, la contribution du numérique au PIB du Cameroun devrait doubler. Elle ambitionne de passer de 5% en 2016 à 10% en 2020. De plus, dans le secteur, le nombre d’emplois directs créés devrait quintupler en passant de 10.000 à 50.000 emplois. Le ministère camerounais des postes et télécommunications explique son plan, en matière de développement local. L’Etat camerounais prévoit densifier de 6% à 20% le taux des ménages ayant accès à internet. Sans oublier, le taux d’accès au haut débit dans les grandes entreprises à 95%.
Un grand chantier en cours
Aujourd’hui au Cameroun, près de 20 millions de personnes sont abonnées auprès d’une vingtaine d’opérateur de téléphonie mobile. Ainsi, l’importance du secteur numérique n’est plus à démontrer. Dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), les autorités camerounaises l’ont reconnu en élevant le secteur au même rang que le tourisme. Ils le considérent comme l’un des moteurs de développement avec à la clé un nombre croissant d’emplois créés. Mais pour atteindre la plénitude des avantages de ce secteur, le Cameroun a besoin d’effectuer un certain nombre de travaux.